Forum du CPS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Forum du CPS

Forum du Cercle des étudiants en Philosophe et sciences Sociales
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 lettre ouverte d'un tueur.

Aller en bas 
AuteurMessage
petit organe
rodé-e
rodé-e
petit organe


Nombre de messages : 120
Age : 42
Localisation : Liège
Année de baptême : 2002
Poste au cercle : délégué photo
Date d'inscription : 13/02/2008

lettre ouverte d'un tueur. Empty
MessageSujet: lettre ouverte d'un tueur.   lettre ouverte d'un tueur. EmptyMar 26 Aoû 2008 - 14:23

Lettre ouverte d’un tueur

Je n’aurai eu de cesse de considérer que la vie pouvait s’apparenter sous diverses formes à une partie d’échecs. Certain naissent blancs, d’autres noirs, mais devant cette inégalité : tous sont enfermés dans les soixante quatre cases du destin. Il y a deux moyens pour s’échapper de ce jeu : perdre: se faire manger ; gagner : manger. De plus, au-delà de la différence de couleur, certains naissent avec plus de pouvoirs que d’autres. Ils sont plus grands, plus robustes et ils ont une valeur acquise plus importante que celle d’un simple pion. Cependant, toutes les pièces du jeu sont en interaction car, être une dame, s’est avant tout escompter qu’un pion se déplace pour entrouvrir sa marche d’action : même si un pion ne vaut pas grand choses aux yeux de la société capitaliste ; s’il n’a pas la présence d’esprit d’aller de l’avant, d’avancer ; le temps s’écoulera et la perte de la partie sera à la clé. Etre un roi, c’est représenter l’infini, la puissance, la causalité première : la source de toutes choses, mais c’est également un risque, celui de perdre : se faire enfermer dans un coin par une dame vorace avec un fou en soutient, et c’est le destin du monde qui court a sa perte.

Si je vous raconte tout ça, c’est parce qu’aujourd’hui j’ai perdu. Ma valeur initiale fut celle d’un fou blanc : d’un malade en d’autre terme. J’ai mené ma barque comme j’ai pu, avec des hauts et des bas ; jusqu’à ce qu’à un moment donné de la partie, dieu : mon adversaire, me pointe du doigt et m’offre ma chance. J’eu en effet la possibilité de manger sa dame : qu’elle chance pour un fou de pouvoir s’emparer d’une pièce ayant le double de ma force initiale. Cependant, il ne faut pas être dupe : pourquoi dieu laisserai t il sa dame en prise sous le regard amusé d’un fou, malade de bonheur a l’idée de pouvoir enfin sauter une dame ? La question n’est pas simple mais la réponse est parfois très et trop facile : dieu est un homme, les hommes commettent des erreurs donc dieu a commis une erreur : il a simplement oublié que sa dame était en prise et ne là, du coup, pas bougée.

Là, je reste calme et j’analyse la situation : il fallait bien peser le pour et le contre car au bout du compte après avoir sauté sa dame, le roi allait probablement m’ôter la vie en me mangeant puisque j’étais du coup a sa portée. C’est ce qui s’est passé et c’est ce qui fait toute la beauté du jeu : je saisis l’occasion de pouvoir sauter une pièce lourde, plus lourde que moi et j’y laissai la vie.

Ce qui est intéressant, c’est que cette partie imagée faite de pièces figuratives et de décisions, ma vie réelle s’en trouva chamboulée. Etant fou et ayant sauté une dame sans protection, je contractai le SIDA (Syndrome Inopiné de Débilité Acquise) : aujourd’hui je suis mort mais il me reste trois mois à vivre.

J’ai longtemps réfléchi à la manière d’occuper ces derniers mois. A la question : « que ferais tu si tu te savais condamné et qu’il ne te restait qu’une journée à vivre ? », je répondais inlassablement : « je me suicide ! ». Mais, comme il y a toujours un mais dans ces cas là ; en ce jour, je suis au pied du mur et ce double suicide je n’en veux point. Pourquoi ? Simplement parce qu’à la considération que nous sommes plus de 7 milliards d’être humains se rependant comme une mer tumultueuse et insensée au quatre coin d’un roché, trop petit que pour accueillir les désirs copulatoires de deux âmes vagabondes, immatures et ne trouvant d’autre sens à la vie que par la procréation ; je me dis : « pourquoi partir seul ? Pourquoi terminer ma vie sans faire comme vous tous et transmettre un peu de ce que je fus ?... ». Devant cette question impérative, je me suis décidé, moi aussi, à transmettre une partie de moi-même et je suis donc sorti en boite.

Cette nuit, j’ai tué. J’ai croisé un être livide, sorti depuis une vingtaine d’année du liquide amniotique, mais qui devant cette évidence inouïe, se vêtit d’une sorte de filet de pêche, laissant transparaitre une poitrine plantureuse : lieu des premiers ébats de cette guerre nommée : « je ne partirai pas seul ». Devenu seul maitre de ma propre destinée, j’enfourchai le destin de ce con sans défense, et je pénétrai cette atome prit, du coup, en plein milieu d’une guerre nucléaire : le SIDA est en marche.

Si toi aussi tu te reconnais dans ces quelques lignes, si toi aussi il t’est arrivé de coucher sans protection, n’ai crainte car je n’ai plus le temps de rependre mes gènes dans tous les ovules de ta descendance. Cependant, il se pourrait bien qu’au détour d’une boite, tu ais croisé, la fille ayant croisé l’homme qui avait croisé la fille, et ainsi de suite.

Tout ça pour vous dire que si Aaragon pense qu’il est plus simple de mourir que d’aimer ; je voudrais lui répondre que sans amour, j’ai aimé, aimer mourir.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.mp3.com/artist/benakam/songs/
 
lettre ouverte d'un tueur.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» lettre du BEA
» passassion...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum du CPS :: Général :: Forum Public-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser